Foursquare fait partie de ses services web indispensables parce qu’ils n’ont pas d’utilité en tant que tels. Le service repose à la fois sur l’accomplissement personnel et la compétition entre les utilisateurs, constituant alors un élément motivant : un concept associant une expérience utilisateur et système de récompenses virtuelles (les badges) avec l’opportunité de devenir le « Mayor » du lieu, soit l’habitué. L’audience s’est particulièrement développée aux États-Unis et a créé un phénomène commercial intéressant pour les lieux qui savent en profiter en proposant des promotions, par exemple.
Le service lance sa boutique en ligne pour rendre le concept de géolocalisation bien réel, en créant les badges du services autrefois virtuels, maintenant bien réels (voir illustration dans la suite de l’article).
Foursquare propose donc maintenant des produits dérivés à l’effigie de son service : T-shirts brandés « foursquare » ou avec le symbole du « Mayor », badges reprenant les badges du site pour les donner à ses amis… Il s’agit pour la start-up de fidéliser encore plus les fans du service en les poussant à franchir le pas. Ils vous vendent même les auto-collants du site. (Je trouve la démarche un peu limite.)
Les badges sont les récompenses données suite à des accomplissements réalisés : Par exemple, le badge avec un appareil photo signifie que vous avez été dans trois lieux différents avec une cabine photo !
L’avenir de Foursquare en France
J’ai eu envie de rédiger cet article suite à une question qui a été posé sur Twitter, par Djivan Minassian (@MyCommunityMgr) : « Selon vous, Foursquare va-t’il un jour exploser en France ? »
Je n’ai pas la prétention à pouvoir y répondre seul mais je considère que ce genre de service touche quand même une population bien spécifique : ultra connectée, branchée, qui alloue une importance toute particulière à indiquer où elle vit, quels lieux elle fréquente… Tout cela grâce à un terminal mobile connecté à Internet et le fameux « Check-in ». Tout cela prend du temps et il faut donc du temps pour le faire !
Petite aparté : ce genre de services pose également des questions concernant la confidentialité et la sécurité; En effet, lorsque vous indiquez que vous êtes dans un bar, par définition, vous n’êtes pas chez vous. (Il en va de même pour ce genre de message sur Facebook, je vous l’accorde et cela relève davantage d’une réflexion globale).
D’ailleurs, dans le web, on ne dit plus #Ici c’est ma cantine, mais I just became the mayor of #ici on Foursquare.
Pour aller un peu plus loin, je vous invite à lire une analyse très complète sur le sujet : Foursquare est-il déjà mort ? Ou le triste monde tragique des services sociaux qui ne servent à rien
Merci bien pour cet article 🙂 J’en sais désormais bien plus sur le sujet