Les récentes créations de clips (voir la vidéo de the Toxic Avenger feat. Orelsan) ou vidéos promotionnelles (Coca-Cola real life village) incluant des éléments des médias sociaux montrent une tendance intéressante : Le web s’immisce dans notre vie réelle en tentant d’y apporter une valeur ajoutée. Le grand gagnant de cette nouvelle tendance, à l’heure actuelle, est le « Like » de Facebook.
Cette superposition du digital sur notre paradigme traditionnel est proche du concept de ce que l’on appelle la réalité augmenté. La réalité augmenté correspond à l’ajout d’une couche supplémentaire de contenus, grâce à un terminal (comme l’iPhone ou tout autre outil de visualisation) afin de modifier l’environnement direct par l’intégration de ces éléments additionnels.
Cette « couche de digital » nous montre que ces deux univers qui sont bien souvent — à tort — placés en situation d’opposition : On peut citer le cas de la presse écrite par exemple, qui ne crée pas encore de réelle plateforme ou du pont entre les deux mondes, à savoir l’édition de leur version papier et leur site internet distinctement (même si cette réalité semble enfin se modifier) : laissons le temps aux groupes de presses d’intégrer leurs techniques journalistiques voire de les révolutionner. Le problème est donc de créer des synergies entre les deux environnements, de telle sorte qu’il soit possible de profiter de notre environnement traditionnel avec des repères via et vers l’univers digital.
Les évolutions actuelles nous montrent que l’on arrive à une sorte de mécanique de ce que les marketers peuvent appeler le « Web To Reality » : la géolocalisation est une méthode pour y parvenir; je pense à Foursquare notamment et ses possibilités Marketing via des promotions ciblées. Et dans le sens inverse, « Reality To Web » : les récentes campagnes publicitaires de la marque Oasis avec la promotion de leur page Facebook.
D’autre part, un nouvel outil a été présenté fin septembre lors d’une conférence TechCrunch (présentant des nouveaux concepts de start-ups) à San Francisco : voici Qwiki. Ce service aura pour vocation de permettre un accès différent à l’information. En d’autres termes, consommer différemment l’information que nous recherchons sur Google par exemple. L’information ne sera plus consommée analogiquement mais de manière digitale, ou en vidéo comme le suggère Qwiki, ce qui montre que le digital n’a pas encore dis son dernier mot ! Voici une vidéo de démonstration présentant ce nouveau concept (avec une référence au film d’animations Wall-E) :
Le titre de cet article m’a été suggéré par Brieuc (@_brieuc sur Twitter), il y a quelques semaines mais je n’avais pas eu le temps de rédiger l’article tant souhaité.
En conclusion, on peut dire que le futur sera certainement moins digital en soi car les technologies le permettront, mais notre environnement sera nécessairement digital car les outils permettront de nouvelles possibilités au niveau des usages. Une sorte de contradiction qui n’en est pas une, en fait.
Osé ton article qui dit que « le futur ne sera pas si digital que ça », à contre courant de la tendance mais c’est bien.
Concernant la presse, elle fait beaucoup d’efforts pour rapprocher le papier du web, notamment avec des tags dans les journaux pour renvoyer vers des articles sur le web, par la création de sites participatifs comme You pour Le Parisien (you.leparisien.fr), des liseuses pdf sur iPad, la présence sur les réseaux sociaux, etc.
En effet, je te rejoins sur ce point.
Pour moi, Internet et toutes les possibilités qui en découlent forme une technologie et comme toute technologie, l’homme se l’approprie et celle-ci s’intègre peu à peu dans nos comportements humains.
L’alphabet est un exemple de technologie, quel humain ayant la chance d’y être sensibilisé peut s’en passer ? Je pense que le raisonnement est le même pour Internet et c’est en ça que c’est une vraie révolution. Je vous conseille de regarder cette présentation passionnante http://www.scanblog.com/blog/video-serge-soudoplatoff-ens-conferenc-247/